Wave decoration

Comment gérer sa fatigue ou son énergie au quotidien sans se sentir “moins pro” ?

Aménagements
Le 23/12/2025 par Mathilde Murzeau
Clock4 min
Le conseil intro

Avouons-le : dans l’imaginaire collectif, le “bon salarié” est censé être disponible, énergique, et capable d’enchaîner 12 réunions d’affilée en gardant le sourire (et la caméra Teams allumée). Mais quand on vit avec une maladie chronique ou un handicap invisible, la fatigue peut être un compagnon quotidien. Alors, comment gérer son énergie sans donner l’impression d’être “moins professionnel·le” ? Bonne nouvelle : il existe des stratégies simples pour rester efficace et préserver sa santé.

Decor

Sommaire

1. Accepter que la fatigue fait partie du quotidien (et ce n’est pas un défaut)
2. Identifier son rythme personnel
3. Les micro-pauses, votre allié invisible
4. Apprendre à dire non (sans culpabiliser)
5. Utiliser les aménagements possibles
6. Communiquer sans entrer dans le détail médical
7. Valoriser les soft skills liés à la gestion de l’énergie
8. Témoignage inspirant
9. Les erreurs à éviter
10. Conclusion
DecorDecor

1. Accepter que la fatigue fait partie du quotidien (et ce n’est pas un défaut)

Première étape : arrêter de culpabiliser.
Fatigue ≠ manque de professionnalisme.
Fatigue = conséquence normale d’un corps qui gère des contraintes supplémentaires.

Conseil Coline : rappelez-vous qu’un·e salarié·e efficace, ce n’est pas celui ou celle qui travaille le plus longtemps, mais celui ou celle qui sait travailler intelligemment.

2. Identifier son rythme personnel

Tout le monde n’a pas les mêmes “pics” et “creux” d’énergie.

  • Pour certain.es, la matinée est un moment fort.

  • Pour d’autres, c’est l’après-midi (quand le café a enfin fait effet).

Observez vos cycles pendant une semaine : à quel moment êtes-vous le plus concentré·e ? le plus fatigué·e ?

Ensuite, essayez de planifier vos tâches importantes quand votre énergie est au top, et gardez les missions plus légères pour vos moments creux.

3. Prioriser (le vrai secret des pros)

On croit souvent qu’être pro, c’est dire oui à tout. En réalité, c’est savoir prioriser.
Chaque matin (ou la veille), listez vos tâches et identifiez les 2–3 incontournables de la journée.

Conseil Coline : mieux vaut faire 3 choses importantes bien faites que 10 choses à moitié, épuisé.e.

4. Les micro-pauses, votre allié invisible

Travailler 8 heures d’affilée sans bouger, c’est l’idéal… pour finir vidé·e.
Intégrez des micro-pauses toutes les 60–90 minutes :

  • Étirez-vous,

  • Respirez profondément,

  • Faites 3 pas pour aller chercher un verre d’eau.

Ces pauses ne sont pas une perte de temps : elles permettent de recharger vos batteries et d’éviter l’épuisement.

5. Apprendre à dire non (sans culpabiliser)

On a souvent peur de passer pour “moins motivé·e” si on refuse une mission supplémentaire. En réalité, savoir dire non de manière constructive, c’est aussi du professionnalisme.
Exemple : “Je ne peux pas prendre ce dossier aujourd’hui, mais je peux m’en occuper demain matin avec toute mon énergie.”

Vous ne refusez pas le travail, vous l’organisez intelligemment.

6. Utiliser les aménagements possibles

Si vous avez une RQTH, vous pouvez demander des aménagements pour gérer votre énergie :

  • Télétravail partiel,

  • Horaires aménagés,

  • Matériel ergonomique,

  • Pauses supplémentaires.

Conseil Coline : ce n’est pas un privilège, c’est un droit qui permet d’être performant·e dans la durée.

7. Communiquer sans entrer dans le détail médical

Vous n’avez pas besoin de raconter votre dossier médical pour expliquer vos besoins.
Exemple : “Pour être au maximum de mes capacités, j’ai besoin de commencer plus tôt et de finir plus tôt.”
Ou : “J’ai besoin de quelques pauses dans la journée pour rester efficace.”

Le secret : formuler vos besoins en termes de performance et non de contraintes.

8. Valoriser les soft skills liés à la gestion de l’énergie

Vivre avec une fatigue chronique développe des compétences précieuses :

  • Organisation et priorisation,

  • Adaptabilité,

  • Résilience,

  • Gestion du stress.

En entretien ou au quotidien, vous pouvez transformer ce vécu en atout professionnel. Exemple : “J’ai appris à optimiser mon temps et à garder mon efficacité malgré les imprévus.”

9. Témoignage inspirant

Une personne de notre communauté raconte :

“Avec ma maladie chronique, j’avais peur qu’on me voie comme ‘moins pro’. En réalité, j’ai appris à mieux planifier mes tâches et à être plus efficace dans mon temps fort de la journée. Mon manager a reconnu que je livrais un travail de qualité, même si je ne faisais pas toujours les horaires classiques. C’est ça qui m’a rassuré.”

Moralité : professionnalisme = qualité + fiabilité, pas quantité de café avalé ni présence non-stop.

10. Les erreurs à éviter

  • Se surmener pour “prouver qu’on est pro” → fatigue aggravée.

  • Se taire complètement → l’entreprise ne peut pas s’adapter.

  • S’excuser en permanence → vous perdez en crédibilité.

Conclusion

Gérer sa fatigue et son énergie, ce n’est pas être “moins professionnel·le”. Au contraire, c’est une compétence clé : savoir optimiser son temps, organiser ses priorités et travailler durablement.

Conseil clé : assumez vos besoins, transformez-les en atouts, et rappelez-vous que la vraie performance, c’est de durer dans le temps, pas de s’épuiser en 3 mois.

Et si vous cherchez des entreprises qui comprennent vraiment ça ?
Découvrez les Vitrines Coline : un espace où les employeurs inclusifs prouvent qu’ils valorisent la performance durable plutôt que le culte du “toujours plus”.

Le 23/12/2025

À propos de l'auteur

Mathilde Murzeau

Journaliste spécialisée dans les questions de handicap invisible et d'inclusion professionnelle. Passionnée par les récits humains, elle donne la parole à ceux qui transforment le monde du travail par leur parcours unique.

Decor

D'autres conseils