Quels soft skills sont souvent développés par les personnes concernées et à mettre en avant ?

1. La gestion du stress (et des imprévus)

Entre examens médicaux, délais administratifs interminables et imprévus de santé, vous avez déjà passé le bac du stress plusieurs fois. Résultat :

• Vous savez relativiser face aux urgences,

• Vous êtes capable de garder votre sang-froid dans des situations tendues,

• Vous avez appris à hiérarchiser vos priorités.

Traduction côté recruteur : vous êtes la personne qui ne panique pas quand un projet prend du retard ou quand un client change d’avis au dernier moment.

2. L’autonomie et le sens des responsabilités

Quand on vit avec une maladie chronique ou une RQTH, on apprend très vite à être acteur·rice de son quotidien : gérer ses traitements, organiser ses rendez-vous, anticiper les jours avec plus ou moins d’énergie.

En entreprise, cela se traduit par :

• Une capacité à travailler en autonomie,

• Un sens aigu de la responsabilité,

• Une gestion efficace du temps et des ressources.

Astuce Coline : en entretien, vous pouvez en parler en montrant comment vous gérez vos missions de façon proactive.

3. La capacité d’adaptation (pro du plan B)

Votre corps, votre santé, ou parfois même vos rendez-vous médicaux ne suivent pas toujours le plan A ? Pas grave, vous avez appris à improviser.

Côté travail, cette compétence est en or :

• Vous savez changer de méthode si ça ne marche pas,

• Vous acceptez l’imprévu sans perdre pied,

• Vous êtes agile dans des environnements changeants.

Bref, là où certains paniquent devant un changement, vous activez tranquillement le mode “adaptation”.

4. L’empathie et l’intelligence relationnelle

Quand on vit avec une maladie ou un handicap, on sait ce que c’est que de ne pas toujours être compris. Cette expérience forge une écoute et une empathie uniques.

En entreprise, ça veut dire :

• Savoir se mettre à la place des autres,

• Être attentif aux signaux faibles,

• Favoriser une ambiance de travail plus humaine et inclusive.

Et comme les managers adorent parler de “climat d’équipe” et de “bienveillance”, c’est exactement le type de soft skill qui peut faire mouche.

5. La résilience : se relever encore et encore

C’est LE mot-clé qu’on voit partout, mais pour vous, ce n’est pas juste une tendance LinkedIn. Vous l’avez pratiqué dans la vraie vie.

• Rebondir après une période difficile,

• Retrouver de l’énergie après un arrêt,

• Continuer à avancer malgré les obstacles.

Résultat : vous démontrez une force intérieure qui inspire et qui rassure sur votre capacité à tenir dans la durée.

6. La créativité dans la résolution de problèmes

Quand la solution classique n’est pas adaptée à vos contraintes, vous trouvez des alternatives.
Exemple : organiser son travail autrement, utiliser des outils différents, repenser ses méthodes.

Cette créativité pragmatique est très utile en entreprise : vous ne cherchez pas seulement à exécuter, vous savez aussi inventer des solutions.

7. L’organisation et la priorisation

Quand l’énergie est une ressource limitée, vous apprenez à l’utiliser intelligemment.

• Savoir dire non quand c’est nécessaire,

• Planifier avec méthode,

• Prioriser les tâches à forte valeur ajoutée.

Dans le monde du travail, cela se traduit par une vraie efficacité organisationnelle.

8. Témoignage inspirant

Une personne de notre communauté nous a confié :

“À cause de ma maladie chronique, j’ai dû apprendre à jongler entre traitements, travail et vie perso. Aujourd’hui, je sais planifier mes journées avec précision et je garde mon calme face aux imprévus. En entretien, j’ai présenté ça comme une compétence organisationnelle et ça a beaucoup marqué le recruteur.”

Exemple concret qu’un défi de santé peut devenir un argument fort dans une candidature.

9. Comment mettre ces soft skills en avant ?

Ok, vous les avez. Mais comment les valoriser sans tomber dans le pathos ?

• Dans le CV : mettez en avant vos qualités dans un encadré “Compétences transversales”.

• Dans la lettre de motivation : illustrez par un exemple concret (“J’ai su gérer X projet malgré Y contrainte”).

• En entretien : utilisez la méthode STAR (Situation, Tâche, Action, Résultat) pour prouver par des faits.

Conseil Coline : ne dites pas juste “Je suis résilient·e”. Montrez-le avec une histoire qui parle.

10. Les erreurs à éviter

• Trop détailler le côté médical : ce n’est pas le sujet.

• Présenter ces soft skills comme des “compensations” (“Je suis malade, donc j’ai dû apprendre à…”).

• Se dévaloriser : vos compétences sont des atouts, pas des excuses.

Conclusion

Les personnes concernées par une maladie chronique ou une RQTH développent souvent des soft skills recherchés : gestion du stress, autonomie, adaptabilité, empathie, résilience, organisation.

Conseil clé : osez les mettre en avant comme de vrais atouts professionnels. Parce qu’au-delà de vos compétences techniques, c’est aussi votre manière unique de travailler et de collaborer qui fait votre valeur.