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Techniques pour se préparer mentalement à l’entretien et éviter le stress ?

Employabilité
Le 13/10/2025 par Mathilde Murzeau
Clock5 min
Le conseil intro

Soyons honnêtes : un entretien d’embauche, c’est rarement une partie de plaisir. Entre la peur de bafouiller, l’impression de jouer sa vie en une heure et le stress de la fameuse question “Parlez-moi de vous”… difficile de garder son calme. Bonne nouvelle : le stress, ça se prépare et ça se dompte. Voici quelques techniques concrètes (et testées) pour arriver plus serein·e le jour J.

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Sommaire

1. Comprendre son stress (spoiler : il n’est pas là pour vous détruire)
2. Bien se préparer… mais pas en mode “perfectionniste en panique”
3. Visualisation : non, ce n’est pas réservé aux sportifs de haut niveau
4. Respirer pour calmer la machine
5. Gérer son corps… parce que le mental et le physique sont liés
6. Avoir un plan B (et C)
7. Utiliser l’humour (avec modération)
8. Se rappeler que c’est un échange (pas un examen)
9. Pour les candidats avec une RQTH ou une maladie chronique
10. Conclusion
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1. Comprendre son stress (spoiler : il n’est pas là pour vous détruire)

Le stress, ce n’est pas votre ennemi. C’est une réaction normale de votre corps qui vous met en alerte… un peu comme une sirène d’alarme. Le problème, c’est quand la sirène hurle trop fort et vous empêche de montrer vos compétences.

Première étape : dédramatiser. Non, avoir les mains moites ou le cœur qui bat vite ne veut pas dire que vous allez “foirer” l’entretien. Ça veut juste dire que votre corps se prépare à un défi.

2. Bien se préparer… mais pas en mode “perfectionniste en panique”

Préparer un entretien, c’est essentiel. Mais attention au piège : vouloir tout anticiper peut générer encore plus de stress.

Quelques conseils simples :

  • Révisez les classiques : “présentez-vous”, “pourquoi ce poste”, “vos forces/faiblesses”.

  • Préparez une mini-présentation de 2 minutes : claire, simple, et surtout, naturelle.

  • Informez-vous sur l’entreprise : valeurs, projets, culture. Ça évite le blanc quand on vous demande : “Que savez-vous de nous ?”.

Astuce Coline : préparez 2–3 anecdotes de votre parcours (même issues de votre maladie chronique ou d’une reconversion) qui montrent votre résilience, votre adaptabilité, votre organisation. C’est ça qui marque les recruteurs.

3. Visualisation : non, ce n’est pas réservé aux sportifs de haut niveau

La veille (ou même plusieurs jours avant), prenez 5 minutes pour imaginer votre entretien comme un petit film positif :

  • Vous entrez dans la salle (ou vous ouvrez Zoom), calme et confiant·e.

  • Vous répondez avec fluidité.

  • Vous ressortez satisfait·e, peu importe le résultat.

La visualisation aide à programmer votre cerveau à voir l’entretien comme une expérience positive, pas comme un tribunal.

4. Respirer pour calmer la machine

La respiration est votre arme secrète contre le stress.

  • Testez la cohérence cardiaque : inspirez 5 secondes, expirez 5 secondes, pendant 5 minutes.

  • Ou plus simple : inspirez profondément, soufflez lentement (comme si vous souffliez une bougie sans l’éteindre).

Ça paraît bête, mais ça marche. Votre corps comprend “ok, on peut arrêter de sonner l’alarme”.

5. Gérer son corps… parce que le mental et le physique sont liés

Un corps stressé = un esprit stressé. Alors, donnez-lui un petit coup de pouce :

  • Dormez correctement la veille (et si vous ne dormez pas, ne paniquez pas : le stress compense le manque de sommeil le jour J).

  • Évitez les litres de café (ou vous risquez de confondre stress et surcaféine).

  • Bougez : une petite marche, quelques étirements, ça vide la tête.

Et oui, même un petit sourire forcé peut tromper votre cerveau et réduire le stress. Essayez, vous verrez.

6. Avoir un plan B (et C)

Le stress vient souvent de la peur du pire scénario. Alors, anticipez :

  • Si vous perdez vos moyens : respirez, demandez à reformuler la question. Les recruteurs ne mordent pas.

  • Si vous ne connaissez pas la réponse : assumez-le avec sincérité. Exemple : “Je n’ai pas encore travaillé sur ce type de projet, mais je peux vous donner un exemple proche.”

  • Si la technologie plante (entretien visio) : gardez un numéro de téléphone de secours sous la main.

Le plan B réduit la peur de l’imprévu… donc réduit le stress.

7. Utiliser l’humour (avec modération)

Le stress rend parfois trop sérieux. Or, une touche d’humour bien placée peut détendre l’atmosphère.

Exemple :

  • Quand vos mains tremblent : “Je vous rassure, c’est juste mon côté rock’n’roll.”

  • Si vous butez sur un mot : “J’ai eu un petit bug, mais la mise à jour est en cours.”

Attention, pas besoin de transformer l’entretien en stand-up, mais montrer que vous savez relativiser est une vraie force.

8. Se rappeler que c’est un échange (pas un examen)

Beaucoup de candidats voient l’entretien comme un “jugement”. Or, c’est avant tout une rencontre :

  • Vous évaluez aussi si l’entreprise vous correspond.

  • Vous avez le droit de poser des questions.

  • Vous avez des compétences à offrir : ce n’est pas une faveur, c’est une rencontre professionnelle.

Conseil Coline : répétez-vous avant de rentrer (ou de cliquer sur “Rejoindre la réunion”) : “Je ne vais pas me faire juger, je vais voir si on est compatibles.

9. Pour les candidats avec une RQTH ou une maladie chronique

Le stress peut être encore plus fort si vous vous demandez quand et comment parler de votre situation. Ici aussi, préparez-vous :

  • Choisissez à l’avance si vous en parlez, et à quel moment.

  • Préparez une formulation simple et positive : “J’ai une RQTH, ce qui me permet d’avoir [tel aménagement]. Ça n’a pas d’impact sur mes compétences.”

  • Souvenez-vous : c’est un droit, pas un fardeau.

Conclusion

Se préparer mentalement à un entretien, c’est comme se préparer à un marathon : ça demande un peu d’entraînement, mais pas besoin d’être un pro du yoga ou du théâtre. Respiration, préparation réaliste, visualisation positive et un zeste d’humour suffisent souvent à transformer le stress en énergie constructive.

Conseil clé : rappelez-vous que vous n’êtes pas en audition pour un Oscar, mais en conversation pour un poste. Vous avez des compétences, un parcours, une histoire. Le recruteur est là pour les découvrir, pas pour vous piéger.

Le 13/10/2025

À propos de l'auteur

Mathilde Murzeau

Journaliste spécialisée dans les questions de handicap invisible et d'inclusion professionnelle. Passionnée par les récits humains, elle donne la parole à ceux qui transforment le monde du travail par leur parcours unique.

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