Entreprenariat et handicap : rencontre avec Dora Blasberg, cofondatrice de ProAdapt 

24 novembre 2022
Dora Blasberg est une jeune femme dynamique, une « slasheuse » hors-pair, pleine de joie de vivre et de projets et atteinte du syndrome de Sapho et d’une spondylarthrite. Elle a cofondé ProAdapt, un projet d’activité physique adaptée. Rencontre avec une jeune femme qui prouve que handicap et ambition ne sont pas incompatibles.

Dora Blasberg a le goût de l’entreprenariat et de l’ambition. Psychologue de métier, elle cumule les projets avec optimisme et deux maladies invisibles. Dora Blasberg est atteinte d’une maladie auto-immune, le syndrome de SAPHO et d’une spondylarthrite. « J’ai un parcours de vie semé d’embûches, non linéaire et j’ai déjà exercé plusieurs métiers à 30 ans. J’ai eu une éducation avec de vraies valeurs et mes parents m’ont aussi transmis que l’on peut avoir plusieurs voies, qu’il y a plusieurs chemins possibles dans une vie. On a été éduqué avec l’idée que tout est possible et qu’il y a un champ des possibles inimaginable », confie la jeune cofondatrice de ProAdapt, une « innovation digitale dans le domaine de la santé et du bien-être qui répond à l’enjeu majeur de santé public ».

Un projet qui sera officiellement lancé fin 2022/début 2023, et qui vient déjà de remporter le Trophée H’Up Entrepreneurs catégorie « Créateurs en Herbe » et l’appel à projets APSIDE. « On a candidaté pour faire connaître l’initiative ProAdapt, qui est une initiative bienveillante, que j’ai à côté de mon emploi personnel, et donc on veut faire connaître les services au plus grand nombre de personnes possibles, les aider à retrouver un état de bien-être grâce aux activités physiques adaptées et j’aime dire que nous sommes des personnes ou des entrepreneurs extraordinaires puisqu’on a un handicap qui nous pousse à aller de l’avant », témoigne Dora Blasberg pour h’up entrepreneurs.

L’activité physique adaptée pour se sentir mieux avec son handicap

L’idée de créer ProAdapt a germé à la suite du burn-out de Dora. « J’ai contacté un copain d’enfance Bérenger, enseignant en activités physiques adaptées, pour lui demander des conseils pour prendre soin de moi. Les médecins m’ont toujours dispensé de sport avec mon handicap, mais j’en ressentais vraiment le besoin », confie la jeune femme dynamique. Son ami lui compose alors un parcours d’activités physiques sur mesure. « En quelques semaines, quelques mois, j’ai retrouvé beaucoup d’énergie même plus qu’avant. J’ai eu un meilleur sommeil, j’ai retrouvé l’usage de mon bras comme jamais je n’avais eu, j’ai pu porter un sac à dos que jamais je n’avais porté ! Quand j’ai vu que cela avait changé ma vie à ce point-là, je me suis dit qu’il fallait le transmettre aux autres. »

Aux côtés de Bérenger, Dora lance ProAdapt, qui se déclinent en deux services. La première mission est de proposer des parcours d’activités physiques adaptées au plus grand nombre pour se sentir mieux dans sa tête et dans son corps. « On souhaite que nos parcours soient accessibles au plus grand nombre avec des petits tarifs notamment pour ceux qui ont l’AAH ou le RSA. » Le deuxième axe est de sensibiliser les entreprises au bien-être et plus particulièrement à l’activité physique adaptée pour diminuer les troubles musculo squelettiques et les arrêts maladies.

En écoutant le parcours de cette jeune femme dynamique, on apprend également qu’elle est vacataire à l’Université de Tours, bénévole pour une association qui s’appelle l’Hippocampe et qui œuvre pour l’insertion professionnelle et culturelle des personnes en situation de handicap. Elle est aussi conférencière autour de la psychologie positive avec des interventions comme transformer des périodes difficiles en opportunité, rêver comme un enfant pour atteindre ses ambitions. Une « slasheuse épanouie » comme elle se définit.

En conclusion, quand on l’interroge sur ce qui est le plus important pour elle quand on vit avec un handicap invisible, sa réponse regorge de bienveillance, à son image. « Le plus important c’est d’être heureux mais cela ne vient pas tout de suite car il faut d’abord l’accepter que ce soit un handicap visible ou pas. 80% des handicaps sont invisibles et 70% arrivent au cours de la vie. Ensuite il faut adapter sa vie à son handicap alors que c’est souvent l’inverse. On doit apprendre à d’abord se respecter soi, respecter son corps, apprendre se connaître pour ensuite agir. Il faut oser agir et encore plus quand on a un handicap invisible, il faut oser en parler, car ça ne se voit pas mais ça peut être important pour que l’environnement s’adapte. »

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