Le parcours de Catherine depuis son cancer du sein : de l’annonce aux traitements (1/3) 

17 octobre 2023
Née en 1961, Catherine ORSI a consacré 35 années de sa vie professionnelle au Commissariat à l’Energie Atomique et aux Energies Alternatives (CEA) dans les domaines de la sécurité, des ressources humaines et de coordination de la mission handicap. Après être sortie de ses traitements pour un cancer du sein en 2017, elle réintègre son entreprise puis fin 2018, elle effectue une rupture conventionnelle et se reconvertie en 2020 en obtenant un DU en Éducation Thérapeutique du Patient à l'UPMC, Sorbonne. Bien qu'ayant pour projet à cette époque de développer un programme d’ETP en cancérologie en Corse, elle accompagne aujourd'hui à domicile des patients atteints de maladies chroniques et soutient bénévolement des femmes traitées pour un cancer du sein.
Forte d'une riche carrière professionnelle, elle est la mère d'une fille âgée de 27 ans, dont elle est très fière.
Premier entretien avec une femme aussi résiliente qu'humaine.


Comment as-tu découvert ton cancer du sein ?

Je passais une mammographie tous les deux ans. J’ai eu une première alerte en 2010 qui a occasionnée une biopsie du sein à cause de l’apparition de microcalcifications, lesquelles se sont avérées bénignes. J’ai continué à faire des mammographies régulièrement jusqu’en 2016. C’est l’augmentation significative de ces microcalcifications qui a entraîné une deuxième biopsie, confirmant ainsi les suspicions d’un cancer du sein.

J’étais suivie par mon gynécologue et mon radiologue dans une clinique privée. C’est le radiologue qui m’a d’abord informée du diagnostic à la suite de la mammographie. Il a aussitôt appelé mon gynécologue. Je l’ai rencontré le jour même, entre deux de ses consultations, à l’étage au-dessus. Il m’a fourni quelques explications complémentaires mais pas trop, avec le recul, je pense que cette concision était bénéfique. Tout s’est déroulé rapidement, mais par étapes, ce qui m’a aidée à mieux anticiper le parcours de soins à venir.

Comment as-tu réagi en apprenant ton diagnostic ?

J’ai ressenti une très forte émotion, rapidement, j’ai demandé : « Je ne vais pas en mourir ? ». La réponse du radiologue m’a rassurée : « Non, vous n’allez pas en mourir. Nous allons vous soigner, retirer la tumeur, et cela se traite bien ». J’ai eu la chance d’être entourée de professionnels bienveillants et clairs dans leurs explications. C’est environ une semaine après que j’ai véritablement pris conscience du diagnostic. Cette prise de conscience m’a libérée émotionnellement. Je me souviens de la mise en garde de mon médecin du travail qui m’avait parlée de cette phase post-diagnostic, où l’émotion peut être aussi intense qu’inattendue.

Quels traitements as-tu reçus et comment as-tu vécu cette période ?

De mars à juillet 2016, j’ai reçu 6 cures de chimiothérapie avec deux produits différents. En effet, par suite d’une intolérance sévère provoquant des allergies après la 3ème chimio de Taxotère endoxan, mon oncologue a prescrit du Taxol à la place. J’ai également eu des injections d’Herceptine pendant un an. J’ai anticipé la perte de mes cheveux en achetant une perruque avant la 1ere chimio, et je suis allée chez un coiffeur spécialisé en énergétique. Ce coiffeur a su m’accompagner avec douceur et bienveillance avant et pendant la perte de mes cheveux.

En octobre, j’ai démarré mes séances de radiothérapie, au nombre de 19. Dans l’ensemble, j’ai bien vécu le parcours de soins sur le plan moral. J’allais tranquillement à pied à l’Hôpital Européen Georges Pompidou (HEGP), tout près de chez moi. Je prenais mon temps. Différents soins de support m’ont été proposés à l’HEGP dès le début des traitements de chimiothérapie, tels que la réflexologie plantaire, l’ostéopathie ou un atelier de bien-être. J’ai également bénéficié d’une séance de Reiki à distance pour apaiser les brûlures consécutives à la radiothérapie, par un ami formé à cette pratique.

As-tu eu recours à un soutien psychologique ou à des groupes de parole ?

Je consultais déjà une psychologue occasionnellement or pendant cette période, je n’ai pas ressenti le besoin d’un soutien psychologique spécifique.

Suivez le parcours de Catherine dans 2 prochains articles : le deuxième sur le soutien et la vie quotidienne et le dernier sur la vie professionnelle et la vie d’après.

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